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L’hypertension chez les diabétiques de type 2

L’hypertension artérielle (HTA) et le diabète de type 2 sont deux pathologies souvent étroitement liées. Ainsi, un patient diabétique a 2 fois plus de risque de souffrir d’hypertension qu’un individu non diabétique.

Quelques chiffres sur l’HTA en France

L’hypertension artérielle est le premier facteur de risque de l’accident vasculaire cérébral (AVC).

Quelques données pour la France :

  • 30% des adultes en souffrent.
  • Sur les 16 millions de patients hypertendus, 12 millions sont traités, mais seule la moitié a une tension normalisée.
  • 50% des plus de 65 ans sont hypertendus.
  • Les maladies cardiovasculaires causent 400 morts par jour.

Sources : Fédération Française des Diabétiques


Qu’est-ce que l’hypertension artérielle?

Elle se caractérise par une pression trop élevée du sang sur la paroi des artères, fatiguant le cœur et usant les artères. En effet, c’est à la fois une maladie chronique et un facteur de risque puisqu’elle expose à de graves complications et pathologies. C’est donc ce que l’on appelle une co-morbidité.

Quels sont les symptômes de l’HTA ?

Ils sont très nombreux, les principaux sont :

  • troubles visuels
  • saignements de nez
  • bourdonnements d’oreille
  • maux de tête (au réveil notamment)
  • douleurs thoraciques
  • palpitations
  • essoufflement à l’effort

Cependant, très souvent, l’hypertension ne présente aucun symptôme. Il est donc appeler le « tueur silencieux ».

Les causes de l’HTA

Dans 90% des cas, la cause de l’hypertension est inconnue. En effet, il s’agit souvent d’une combinaison de multiples facteurs modifiables et non modifiables.
Tout d’abord, les facteurs modifiables sont liés au mode de vie et à l’environnement. Ainsi, il est possible d’agir sur ces facteurs pour prévenir et réduire l’hypertension. Donc, ces facteurs modifiables sont : l’obésité, le surpoids, l’excès de sel, la sédentarité, le tabagisme, le diabète, l’excès de cholestérol, et l’alimentation déséquilibrée de manière générale.

Ensuite, les facteurs non modifiables sont :

  • l’âge, plus on vieillit et plus on est exposé,
  • l’hérédité, si un membre de la famille a été traité avant 40 ans,
  • le sexe, car les femmes sont plus exposées au début de la contraception, à la grossesse et à la ménopause,
  • certaines maladies ou traitements médicamenteux (maladies rénales ou endocriniennes, antidépresseurs, corticoïdes).

C’est pourquoi, le patient ne peut pas agir sur ces facteurs non modifiables.

Les risques

L’hypertension artérielle est une véritable bombe à retardement. En effet, en entraînant un vieillissement précoce de tous les vaisseaux sanguins de votre corps, elle est un facteur contribuant à plusieurs complications du diabète. Ainsi, les taux de mortalité et de handicaps liés à l’HTA chez les diabétique de type 2 sont importants. Ainsi, jusqu’à 75 % des personnes souffrant de diabète de type 2 décèdent des complications cardiovasculaires liées à une hypertension.

Quels sont les risques cardio-vasculaires :

  • L’angine de poitrine : l’altération des coronaires gêne l’oxygénation du cœur, créant des douleurs à l’effort, voire au repos.
  • L’infarctus : si l’artère coronaire se bouche, elle empêche le cœur de fonctionner, et entraîne l’infarctus du myocarde (ou crise cardiaque). Sans intervention médicale rapide, le patient risque la mort ou de graves séquelles.
  • L’insuffisance cardiaque : le besoin du cœur en oxygène est plus important. Il fait plus d’efforts, se fatigue, ce qui provoque des essoufflements.
  • L’accident vasculaire cérébral (ou AVC) : l’obstruction d’une artère dans le cerveau par une plaque d’athérome peut créer une hémorragie et des hématomes dans le cerveau, voire une rupture de l’artère (anévrisme).
  • L’artérite des membres inférieurs : se rétrécissant, les artères au niveau des jambes peuvent se boucher entraînant des douleurs permanentes et un risque d’amputation.
  • Les atteintes visuelles : des lésions au niveau des petits vaisseaux des yeux peuvent conduire à la cécité.
  • Les atteintes rénales : des lésions au niveau des petits vaisseaux des reins au premier stade, situées au niveau du filtre rénal. Si les reins sont touchés, il y a un risque de maladie rénale chronique.

HTA et diabète de type 2

En effet, l’hypertension et le diabète de type 2 sont les deux aspects du syndrome métabolique, une maladie qui inclut l’obésité et les maladies cardiovasculaires. Donc, l’hypertension et le diabète peuvent avoir des causes sous-jacentes communes et des facteurs de risque communs. Par ailleurs, ils contribuent également à l’aggravation des symptômes l’un de l’autre. Pour autant, l’ensemble exact de ces facteurs faisant le lien entre l’HTA et le diabète n’est pas clairement établi. Ainsi, on sait par exemple que l’importance de l’hypertension dépend du stade d’une éventuelle obésité et de l’âge du patient. Par ailleurs, il existe également une prédisposition génétique qui fait que les personnes diabétiques présentent de plus grands risques que d’autres de développer une HTA, ainsi que ses complications.

Traitement de l’hypertension artérielle des diabétiques

Les manières de gérer les deux conditions se chevauchent également. Ainsi, il est indispensable de réguler la tension artérielle des diabétiques. C’est pourquoi, chez les personnes diabétiques, la tension artérielle devrait être inférieure à 130/80 mm Hg. En précision, la mesure de la tension artérielle se compose de deux chiffres :

  • Le plus gros chiffre représente la tension systolique (la pression qui est exercée sur les parois des vaisseaux sanguins pendant les battements du cœur)
  • Le plus petit chiffre représente la tension diastolique (la pression qui est exercée sur les parois des vaisseaux sanguins entre les battements cardiaques) (c’est-à-dire de la maintenir en-dessous de 130/80 mmHg). 

La prévention

Dans certains cas, des changements au niveau du mode de vie suffisent à maintenir une tension artérielle dans les valeurs acceptables, par exemple :

  • Adopter une alimentation saine
  • Réduire son apport en sodium
  • Consommer l’alcool avec modération
  • Être actif tous les jours
  • Maintenir ou viser un poids santé
  • Prendre sa médication telle que prescrite
  • Cesser l’usage du tabac
  • Adopter une saine gestion du stress 

Les recherches démontrent qu’une perte de poids de 5 à 10 % du poids initial (4 kg) peut amener une diminution de la tension artérielle, et également une diminution des besoins en médicaments anti-hypertenseurs, même si le poids santé n’est pas atteint. Ceci peut donc être une source de motivation supplémentaire pour entreprendre une démarche de saine gestion du poids, si celui-ci menace votre santé.

Dans d’autres circonstances, la prescription d’un médicament anti-hypertenseur sera nécessaire, mais celui-ci ne doit pas se substituer à une alimentation adéquate ni à une vie active. Alors, le traitement consiste à associer au moins deux types de médicaments, parmi lesquels des diurétiques, des bêtabloquants ou encore des inhibiteurs de l’enzyme de conversion entre autres. 

Fédération Française de Cardiologie http://www.fedecardio.org/rester-en-bonne-sante/les-deux-formes-de-diabete